Communiqués de presse
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COMMUNIQUE DE PRESSE du 30 septembre 2005
Les utilisateurs européens du rail réclament une meilleure défense de leurs droits.
Ce 28 septembre, le Parlement a adopté en première lecture, la proposition de règlement sur les droits et obligations des voyageurs. Cette proposition a été développée par la Commission européenne après consultation des voyageurs. Elle fait partie du processus de libéralisation destiné à revitaliser le marché européen du rail. La Fédération Européenne des Voyageurs (EPF) - une fédération indépendante regroupant 18 organisations de voyageurs dont l’Associaton des Clients des Transports Publics - soutient vivement l’initiative de la Commission. Néanmoins, l’EPF souligne que la proposition de directive n’est pas suffisante pour garantir les droits des voyageurs si elle est combinée à la directive sur la libéralisation adoptée également par le Parlement.
La réglementation sur les compensations en cas de retard est certes maintenue et étendue au trafics nationaux mais l’EPF est très déçue que le Parlement ait supprimé deux parties importantes de la directive : l’obligation de vendre des billets de la gare d’origine à la gare de destination et l’obligation de fournir des informations sur les services des autres chemins de fer. Ces points sont pourtant très importants pour les voyageurs.
La proposition de directive adoptée au sujet des droits des voyageurs constitue un petit pas en avant. Si on veut poursuivre sur cette voie, une plus grande libéralisation doit cependant s’accompagner d’une meilleure reconnaissance des droits des voyageurs. Sans une définition précise de leurs obligations, les compagnies de chemins de fer concurrentes risquent d’être peu disposées à donner des informations sur les autres services ou à vendre des billets d’autres sociétés. Un usager qui, au cours d’un même trajet, voyage avec plusieurs sociétés, devra s’informer et acheter ses billets à différents endroits, ce qui complique la chose. Les frontières entre pays seraient remplacées par les frontières entre opérateurs. Au final, cela représenterait une nette détérioration de la situation actuelle qui est déjà loin d’être parfaite.
L’EPF réclame également la suppression des droits de passage aux frontières qui sont perçus par les réseaux, et accroît considérablement le prix des parcours transfrontaliers de courte distance.
Dans ces conditions, on ne peut malheureusement pas espérer une réelle revitalisation des relations ferroviaires internationales.