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COMMUNIQUE DE PRESSE du 30 janvier 2007
Augmentation des tarifs SNCB au 1er février 2007
Ce jeudi 1er février, la SNCB adaptera ses tarifs.
Comme en février 2006, la hausse prévue est supérieure à l’indice santé. Elle reste cependant conforme aux dispositions prévues par le contrat de gestion puisque la SNCB est en droit d’appliquer une augmentation supérieure à l’indice en cas de bonne régularité des trains. Malheureusement, les statistiques de ponctualité récemment présentées par Infrabel (qui affiche pour la période de juin 2005 à juin 2006 le chiffre de 94% des trains à l’heure) ne reflètent pas la réalité quotidienne des voyageurs qui acceptent dès lors très mal de débourser davantage pour leur titre de transport.
Il faut en effet savoir que :
- les chiffres de ponctualité pour 2006 sont inférieurs à ceux enregistrés en 2005 (lesquels étaient eux-mêmes inférieurs aux chiffres de 2004) ;
- la baisse de ponctualité touche des lignes particulièrement importantes comme la ligne Bruxelles-Anvers (25-27) et Bruxelles-Namur (161) ;
- le nombre de trains supprimés en 2006 s’élève à 8801 contre 8426 en 2005.
- de nombreux incidents exceptionnels, comme l’incendie d’une cabine d’alimentation électrique à Bruxelles-Midi en décembre dernier, ont causé des retards importants en 2006 ;
- la mise en service des nouveaux horaires le 10 décembre dernier a entraîné de nombreux retards et des problèmes de suroccupation ;
- instauré en septembre 2006, le système de remboursement en cas de retard est jugé insatisfaisant par bon nombre d’usagers.
- d’une manière générale, les résultats affichés par la SNCB en matière de ponctualité sont peu révélateurs de la réalité des voyageurs :
? les retards ne sont pas pondérés en fonction du nombre de voyageurs ayant subi un préjudice : un train bondé en heure de pointe est comptabilisé de la même manière qu’un train presque vide en heure creuse. Cette situation est aggravée par le fait que les convois circulant en heures de pointe sont généralement moins ponctuels ;
? un train arrivant 5 minutes en retard est considéré comme étant à l’heure. Or, un retard de 5 minutes peut compromettre de nombreuses correspondances. Le problème se ressent d’autant plus qu’afin de respecter la norme de ponctualité, les correspondances n’attendent que rarement en cas de retard ;
? les retards sont uniquement mesurés à l’arrivée alors que les voyageurs débarquant dans les gares intermédiaires peuvent subir un préjudice important ;
? les trains supprimés ne sont purement et simplement pas comptabilisés dans les retards.
Les voyageurs ne perçoivent donc pas d’amélioration du service et sont en droit de douter du bien-fondé d’une augmentation de tarifs.
Dans ces conditions, l’Association des Clients des Transports Publics préconise de limiter l’augmentation tarifaire à l’indice santé.