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COMMUNIQUE DE PRESSE du 7 novembre 2008
SNCB : augmentation tarifaire de 6,25% au 1er février 2009
D’après Sudpresse, ce vendredi 7 novembre, le Conseil d’administration de la SNCB doit marquer son accord sur une majoration de prix de 6,25% proposée par le comité de direction. Cette augmentation importante, qui entrera en vigueur le 1er février prochain, est conforme aux dispositions du contrat de gestion qui prévoit une hausse dictée par l’accroissement annuel de l’indice santé (de l’ordre de 5% entre juin 2007 et juin 2008), par les résultats en matière de régularité et par la hausse du coût de l’énergie. En théorie, la SNCB pourrait augmenter ses prix de plus de 7% mais ramène la hausse à 6,25% pour faire « un geste commercial ».
Toute entreprise peut augmenter le produit de ses ventes de deux façons : soit en augmentant ses prix, soit en augmentant son activité. Le nombre de voyageurs transportés par la SNCB ne cesse de croître. La contribution financière des usagers aux frais de la SNCB augmente donc en conséquence. Mais la SNCB ne s’en contente pas. En agissant de la sorte, elle abuse manifestement de son monopole. Un contrat de gestion mal ficelé l’autorise à augmenter ses prix, et ce alors que la qualité du service rendu ne cesse de se dégrader.
En matière de ponctualité :
- la ponctualité des trains en 2007 est la plus mauvaise enregistrée depuis 1998 ;
- si la situation s’est légèrement améliorée au 1er semestre 2008, la régularité des trains reste insatisfaisante. De plus, le nombre de trains supprimés ne cesse d’augmenter (au total, près de 1% des trains sont supprimés). Or, ces trains n’interviennent pas dans les statistiques de ponctualité. Les voyageurs qu’ils auraient dû acheminer ont pourtant subi des retards pouvant atteindre 2 heures (cas des relations à cadence bi-horaire) ;
- les résultats enregistrés permettent une augmentation tarifaire mais ils sont en grande partie dopés par une détente excessive de certains horaires (temps de parcours allongés pour assurer une meilleure régularité).
Peu d’amélioration également en ce qui concerne l’accueil et le matériel : les fermetures de guichets se multiplient, les voitures rénovées à grands frais n’offrent pas le confort souhaité (absence d’airco, annonceurs inexistants, …) et le manque de places assises se fait cruellement sentir sur la plupart des lignes.
Dans de telles conditions, les usagers sont en droit de douter du bien-fondé d’une augmentation de tarifs.
Notons enfin l’augmentation excessive de certains titres de transport :
- le billet senior passe de 4€ à 5€ et augmente ainsi de 25% ;
- le Go Pass passe de 46€ à 50€ et augmente donc de 8,7%.